André.

Le temps nous ébranle,

Avec flegme et autorité.

Le ciel se teinte de nuages,

Son atmosphère de fin du monde.

Nos oncles et nos frères périssent,

Sans traces de passages.

Grand homme simple,

Dont la discrétion inspire respect.

L’héritage est subtile,

Ses conséquences implicites.

Un amour d’hommes pudiques,

Toujours une lumière au coin de l’oeil.

Les présages de mort sont toujours précédé,

Par des embrassades à l’abandon.

Que reste-t-il de notre histoire ?

A part les larmes soudaines des proches.

A part les souvenirs glacés dans l’esprit.

Ils fondent,

Comme nous tous.

Des visions homériques de ton passé me viennent,

Héro d’Afrique, professeur au grand coeur.

Nos échanges réservés,

Nous nous aimions sans nous le dire.

Mon gosier est serré,

Tu étais bon vivant.

Je te crois heureux,

Je sais que tu l’étais.

Dans le train,

Je transite dans le nord via les Flandres.

Les nuages occupent l’horizon,

Leurs formes font deviner des mirages.

Des images imprécises mais réelles,

Comme les souvenirs que j’ai avec toi.

Et par réflexe culturel,

C’est le ciel que je regarde pour te trouver et te dire adieu.

nh. 9-9-22

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